fín del mundo

ushuaia, décembre 2006

ushuaia, c’était un rêve. une destination mythique qui m’appelait depuis des années et à laquelle je ne pouvais plus, ou plutôt je ne voulais plus résister. il fallait que j’atteigne ce bout du monde, j’en rêvais depuis plus de 20 ans déjà. de ces grands espaces, de ces forts vents, de ce point où l’antarctique est la prochaine destination… son nom même, ushuaia, a toujours résonné comme un appel irrésistible, comme une musique enchanteresse, et pour peu je me sentirais comme ulysse: envoûtée par le chant des sirènes.

je sais que l’émission française “ushuaia nature” (auparavant “ushuaia, le magazine de l’extrême”) qui m’emmenait dès l’adolescence dans des contrées lointaines, exotiques, merveilleuses, inaccessibles, a pour beaucoup à faire dans cette attirance: je lui dois certainement d’avoir cultivé en moi le goût de l’ailleurs, du lointain.

après tant d’années de rêve, on pourrait penser que j’avais peur d’être déçue par la réalité, peur de confronter le réel à l’imaginaire. mais je voyage en essayant de suivre une des vertus du bon voyageur: ne rien attendre du chemin emprunté et ne pas comparer ce qu’on découvre avec ce qu’on espérait trouver.

vivre, c’est faire de son rêve un souvenir (sylvain tesson, “petit traité sur l’immensité du monde”)

d’ushuaia je n’espérais rien, sinon un rendez-vous avec le ressac de la mer, le bruissement du vent, la beauté des montagnes, les couleurs des fleurs, le chant des oiseaux, la course des nuages… j’ai obtenu tout cela et plus encore: j’y ai aussi trouvé une atmosphère détendue et bonne enfant, j’y ai vu des sourires accueillants, des yeux rieurs et des eaux émeraudes. j’ai surtout rencontré des personnages attachants: oliver certes, mais aussi damian et sole, sans parler de on qui nous cuisinait des bife de lomo avec tout son amour de la bonne chair. et tous les autres qui ont illuminé mon séjour là-bas durant le temps des fêtes.

je n’ai pas fait tout ce que je voulais y faire, certaines randonnées se sont refusées à moi pour cause de grande fatigue: j’avais peu d’énergie en raison d’une forte grippe qui m’a diminuée durant tout mon séjour là-bas, mais aussi en raison de nos nuits passées en grande partie à jouer aux dés, au chicago, et à boire de la vodka avec don pedro et stefano, ainsi que clélie et l’incontournable oliver.

j’aimerais y retourner en hiver: skier sur ces montagnes qui encerclent la baie, boire du vin chaud au milieu de nulle part ou faire du traîneau à chiens dans le superbe parc qui jouxte la ville. sans la foule de touristes, encore plus loin du reste du monde…

j’ai maintenant quitté ce bout de terre pour remonter tout au nord de la patagonie, jusqu’à bariloche, au coeur d’une région qui fait tant penser à la suisse avec ses lacs et montagnes: je me crois au tessin ou dans les grisons! la patagonie a été une région longtemps inexplorée car hostile, elle tire son nom des autochtones, les patagons, découverts lors de l’expédition de magellan vers 1520. apparemment de grande taille, ils avaient de grands pieds (patas) et les chaussures en peau qu’ils utilisaient laissaient d’impressionnantes traces sur le sol.

et ne manquez pas le vidéo…, même s’il est un peu long…
visionner (6550ko, 6:30 min)

end of the world

ushuaia was a dream for me, a mythical destination that was calling me for more than 20 years: i had to go to the end of the world. to meet the strong winds and the point where antarctica is the next destination. that attraction is due to the french tv show “ushuaia nature” about exotic destinations, and inaccessible points. it cultivated in me that taste for elsewhere, for the far away.

i wasn’t afraid to confront reality to my dream: when i travel, i always try not to wait anything from the road traveled and not to compare what i discover with what i was expecting to find.

to live, is to transform its dream in a memory (sylvain tesson, “petit traité sur l’immensité du monde”)

from ushuaia i wasn’t expecting anything, but the sound of the sea, the wheezing of the wind, the beauty of the mountains, the colors of the flowers, the singing of the birds, the movement of the clouds.. i found everything, and more: i found a relaxed and cosy atmosphere, i saw friendly smiles, laughing eyes and emerald waters. most of all, i met endearing people: oliver, for sure, but also damian and sole, and on that was cooking for us delicious bife de lomo with all his love for good food. and all the others that enlightened my stay there during christmas and the end of the year.

i didn’t do everything i wanted to do: i didn’t have a lot of energy because of the bad cold i had during all my stay, but also because we were playing dices and drinking vodka a good part of the short nights, with don pedro and stefano, clélie and oliver.

i would like to go back in winter: to sky on those mountains around the bay, drinking hot wine in the middle of nowhere or riding sleds with huskies in the national park close to the city. without the tourists, even further from the rest of the world…

now i’ve left this area to go up north of patagonia, to bariloche, in a region that looks so much like switzerland: i could really think i’m in tessin (italian part) or grisons (national park in the south-west)! patagonia was unexplored for a long time, because it’s an hostile region. its name comes from the first inhabitants, the patagons, discovered by magellan around 1520. they were really big and and big feet (patas) and their leather shoes left impressive footsteps.

and don’t miss the video…, even if it’s a bit too long…
see (6550ko, 6:30 min)

< pen gwyn

hasta luego, argentina >

1 commentaire

  1. haikuboxer, le 13 janvier 2007 à 12:03 pm

    fin del mundo!
    El recorrido, recorrido y entonces viaja otra vez. Redondo y redondo ella va. En el mar, el mar azul profundo. Entonces para arriba otra vez como un pescado del vuelo.