qué calor!

lampions, buenos aires, décembre 2006

el puerto de nuestra señora santa maría de buen aire (le port de notre dame sainte marie du bon air) a été fondé en 1536 par pedro de mendoza, qui arrivait d’espagne avec une expédition financée par ses propres soins. mais des pénuries de vivres et les attaques des indiens le forcèrent à repartir dès 1537 et il mourut en mer sur le chemin du retour, alors que les autres membres de son expédition quittèrent la colonie pour fonder asunción (actuelle capitale du paraguay). ce n’est que plus de quarante plus tard, en 1580, que de nouveaux colons dirigés par juan de garay descendirent le fleuve à partir d’asunción pour repeupler la colonie abandonnée. quand deux siècles plus tard, en 1776 l’espagne déclara buenos aires (désormais son nouveau nom) capitale de l’énorme vice-royauté du río de la plata (la “rivière d’argent” qui borde la ville à l’est), elle devint une ville importante et fut dès 1900 la plus grande ville d’amérique du sud (maintenant dépassée par mexico et são paulo. de son nom original demeure l’appellation qu’on donne aux habitants de buenos aires: les porteños.

voir l'album | see the albumc’est une ville séduisante avec son architecture européenne (on se croirait à paris ou à londres), ses excellents steaks à 3$ et sa température moyenne annuelle de 18 degrés. seulement c’était sans compter que nous somme en été et que la température est loin d’être moyenne: il fait 33 degrés: ça a été tout un choc en sortant de l’aéroport avec mon pull en laine polaire! je crois d’ailleurs que j’ai emporté trop d’habits chauds: pas besoin de mes longs caleçons et de ma veste en polar, même à ushuaia, je crois que ce sera inutile. et ma grosse tuque doublée en polar et mes mitaines en polar… hum: j’avais surestimé le froid ou plutôt je l’avais espéré! j’attends la patagonie pour retrouver la fraîcheur, mais tout de suite après sera à nouveau les chaleurs: île de pâques et polynésie (la nouvelle-zélande ça devrait aller), mais ensuite c’est l’australie et son désert… je crois que je vais me débarasser de mes couches superflues.

il est agréable de se déplacer à pied dans cette ville et mes jambes s’en ressentent aujourd’hui. cependant il y a également un réseau complexe d’autobus et un système de métro moderne et efficace: demain je m’y lance! on voit aussi ça et là des traces d’anciennes lignes de tramway, encore une ville qui a rayé de sa carte ce moyen de transport pourtant rapide et agréable. voir l'album | see the albumles autobus roulent à tombeau ouvert, même dans les petites rues, et crachent des nuages de fumée noire qui, dans les rues étroites, prend à la gorge et empêche de respirer pour quelques instants. le bruit de la circulation est constant, le vrombissement des moteurs ne varie qu’en tonalité pas en quantité, les coups de klaxons ponctuent chaque action des conducteurs, comme moyen de prévention, les cris des motocyclistes tentent d’enrayer les flots de piétons qui se jettent dans le traffic et se faufilent entre les véhicules…

partout se construisent de nouveaux immeubles, ce qui donne l’impression que l’économie va plutôt bien. particulièrement dans le nouveau coin “hip”, puerto madero, un ancien quartier portuaire en train de se reconvertir en loft luxueux, petits commerces et cafés branchés, ainsi que différents locaux administratifs. voir l'album | see the albumun petit peu comme à montréal, la ville a décidé en 1989 de redonner cet ancien port à la population en rapprochant la ville de sa rivière, el río de la plata. on y voit donc des grues partout, les chantiers sont légions et la construction omniprésente. on est loin de la ville et de sa circulation cacophonique, mais ici c’est le bruit des marteaux piqueurs qui agrémente les promenades.

je commence seulement à réaliser où je suis et pour combien de temps je suis partie…

note technique: le gps ne fonctionne pas bien en ville: je capte très rarement le signal, ce qui donne des données assez aléatoires pour l’endroit exact de la prise de vue, mais bon, les photos ont toutes été prises dans les environs… ça devrait mieux fonctionner en campagne, ici les rues souvent étroites et les immeubles relativement hauts (4-6 étages au minimum), ce qui empêche la bonne réception.

for my english readers…

sorry, there’s no translation yet, it might come though…

< deux jours…

lentement >

5 commentaires

  1. Emilie, le 13 décembre 2006 à 1:26 pm

    Ca à l’air super là-bas, en fait tu vas mettre des photos un peu de toi et de la ville ou bien pas?? Bye

  2. So, le 13 décembre 2006 à 3:23 pm

    Nicole
    qu’il est agréable de te lire. tes mots me permettent d’y être presque… merci de me faire voyager de ma chaise roulante!

  3. haikuboxer, le 13 décembre 2006 à 10:22 pm

    j’adore lire tout ça! and i love the pictures. what does this mean in two of the pics: “no a las papeleras, si a la vida” and “el francés no serinde.” were you at a demonstration?

  4. Mil, le 15 décembre 2006 à 12:08 pm

    Quel plaisir de te lire ma chère Nicole. C’est comme une pluie de confettis! Merci pour les très jolies photos. Comme c’est agréable de pouvoir voyager dans notre salon. À +

  5. iconico, le 17 décembre 2006 à 11:23 am

    yes, haikuboxer, i’ve been attending a few manifestations since i’m in buenos aires: it’s even a caracteristic of the people here, to manifest. it seems argentinians still have a lot to protest against.
    “no a la papeleras, si a la vida” means “non aux papetières. oui à la vie” i’m not sure how to translate “papetières” in english, though (paper industries…). it was against the installation of some very polluting industries on el rió de la plata, that would cause major problems for the population and the environment. some flags were also against some mining industries in the area.
    j’ai aussi assisté à d’autres manifestations, contre la brutalité policière et les disparitions de personnes, pour davantage de justice et de travail pour la jeunesse, ainsi que le défilé des “madrés de la plaza de mayo”, ces mères qui inlassablement depuis 30 ans revendiquent chaque jeudi en la mémoire de leurs fils disparus mystérieusement…